Grossesse et accouchement chez les Pharaons (2)

Jeudi 16 Juillet 2020-00:00:00
' Magdi Chaker

Quand une femme tombait enceinte, l'utérus était placé sous la protection de la déesse Tenent. Les femmes enceintes reçevaient des soins médicaux, comme le massage avec des huiles utiles moyennant une petite bouteille sous la forme d'une femme posant sa main sur son ventre rond. Les Sages-femmes l’assistaient dans son accouchement. Les aniens Egyptiens exécutaient des rituels pour connaître le sexe du bébé, rituels qui ont été transmis aux Grecs, aux Byzantins, puis en Europe plus tard, où ces rites sont pratiqués depuis des siècles sans prêter attention à leur origine égyptienne. C’est de cette façon qu’en plaçant un grain d'orge et de blé dans un sac de tissu trempé dans l'urine d'une femme enceinte, si la première d’orge germe, un garçon était attendu, mais si le blé germait d'abord, ce serait une petite fille. Le mot orge dans l'Egypte ancienne signifiait père.

La chaise de naissance pharaonique: Au temple de Hatchepsout à Deir el-Bahari se trouve inscription rare de la reine Hatchepsout pendant l'accouchement alors qu'elle était assise sur une chaise lors de son accouchement assisté par deux femmes sous la forme des deux dieux Hathor. Cette représentation montre la méthode d’accouchement en Egypte ancienne en utilisant la chaise de naissance il y a plus de 3000 ans. De nos jours, cette chaise est la chaise approuvée dans tous les hôpitaux du monde en cas de naissance naturelle.

Les anciens Egyptiens étaient désireux d'avoir des enfants. Toutes les naissances étaient donc considérées comme des occasions de fête et de joie. Un grand nombre de femmes y assistaient, y compris des déesses. Elles fournissaient l'aide et l'assistance à la mère.

Il était d'usage à la naissance des rois et des princes qu’une nourricière et une berceuse soit présente. La femme donnait naissance sur une chaise sans base...

La femme égyptienne accouchait alors qu'elle était assise... et non pas sur son dos comme elle le fait aujourd’hui... Dr Mohamed Fayyad dit à cet égard :

« Les douleurs d’accouchement dans cette situation, avec « la chaise » sont beaucoup moins sévères ». Une chambre baptisée « Mamesa » ... était consacrée à la mère après l’accouchement pendant deux semaines, personne ne lui rendait visite sauf la femme qui lui apportait sa nourriture. Ces soins pour les femmes avant et après l’accouchement étaient connus en Egypte pendant des milliers d'années... et n’ont été connus aux États-Unis qu’en 1898 .... Et en France en 1911.

L’Habitude du septième jour: Pratiqué jusqu'à présent dans les maisons égyptiennes, ses racines égyptiennes sont très anciennes ! Quelle est l'histoire du septième jour de la naissance égyptien ? Et comment cela a-t-il commencé ? ... Cette magnifique peinture murale de Mamesa au temple de Dendérah nous montre une scène représentant les sept Hathor debout sous la forme d’une femme ayant des cornes de vache sur la tête, et le disque du soleil à l'intérieur... Trois de ces déesses ont des tambourins et des instruments musicaux et les quatre autres tiennent dans leurs mains des cymbales et portent leurs regards constamment sur les murs de la maison de naissance ou la Mamesa. Les sept Hathor jouaient de la musique pour le nouveau-né. Elles l’accueillaient avec des tambourins et des sistres dans son voyage du monde de l'esprit au monde de la matière, et restaient avec lui pour une période de 7 jours.

C’est ce que nous connaissons aujourd'hui comme le septième jour du nouveau-né, qui est célébré sept jours après la naissance d'un enfant, parce que les sept Hathor prenaient soin du bébé pendant une semaine. Ce fut le début de la tradition et son histoire, que nous célébrons encore. La civilisation de l’Egypte ancienne continue de vivre dans la conscience égyptienne contemporaine et continuera. Le scientifique Warren Dawson a déclaré à cet égard : « Les fondements de la science médicale ont tous été développés en Egypte il y a 50 siècles ».